
FAST & FURIOUS

Explosivité du démarrage
En considérant que le temps de réaction est celui s'écoulant entre la détection du signal déclencheur et le début de l'action musculaire du mouvement réponse, la vitesse de démarrage correspond à un ensemble "perception d'information- analyse - déclenchement musculaire du traitement".
Suivant les disciplines sportives et les spécialités, la vitesse de réaction sera liée à des facteurs plus ou moins complexes :
- signal déclencheur simple ou complexe
- nombre de réponses uniques ou multiples
Un ensemble combiné "signal complexe - possibilité de réponses multiples" engendrera un temps de réaction plus élevé qu'un ensemble "signal unique - possibilité de réponse unique". En effet, le choix des réponses adaptées par rapport aux choix des informations pertinentes percues, demande un traitement de l'information plus long. Néanmoins, plus l'ensemble "signal - analyse - réponse" est complexe, plus l'entraînement a de possibilité de faire évoluer la vitesse de réaction dont la marge d'amélioration est relativement faible.
Dans le cas d'un départ de 100 m par exemple, le temps de réaction est dépendant de la motivation du coureur, des qualités physiques liées à la vitesse elle-même, et à son attention par rapport au coup de pistolet du starter. L'entraînabilité serait de l'ordre de 5-10% seulement.
Par contre pour un boxeur réalisant une action "défense - contre-attaque", l'entraînabilité pourrait atteindre 40%, car dans ce cas plusieurs paramètres supplémentaires à ceux énoncés précédemment limitent la vitesse de réaction :
- incertitude temporelle et spaciale du stimulus déclencheur
- degré d'expertise de l'individu, puisque le niveau technique et tactique influence le nombre de réponses possibles
- capacité de concentration en état de fatigue
L'anticipation : la vitesse de réaction peut être améliorée grâce à l'anticipation d'évènements futurs (prédiction). Elle intervient essentiellement lors de la phase préparatoire composée de la prise d'information, l'analyse du cas, du choix et de l'organisation de la réponse. Des indices relevés dans l'attitude de l'adversaire par exemple, vont entraîner une réponse programmée et mémorisée lors des entraînements. L'observation d'indices prédictifs permet de court-circuiter l'étape du choix de la réponse mémorisée à partir d'une identification partielle. Evidemment l'anticipation est un "pari" sur l'attitude adverse et induit un risque d'erreur dans la réponse.